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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/273

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personne judicieuse, est-ce la médecine Leroy qui l’a tué ?

M. Souque, habitant du morne à Houel, donne le purgatif à un de ses nègres, qui touchait à son dernier moment par l’effet d’une fluxion de poitrine. Ce purgatif l’avait presque guéri. Se sentant mieux, ce nègre se gorge d’ignames et s’expose à la pluie ; il a une rechute et meurt. Est-ce encore le purgatif qui l’a tué ?

Je défie toute la faculté de citer un seul cas où les prétendues victimes du purgatif n’aient pas commis quelque grave imprudence.

Une chose m’étonne singulièrement, c’est que tous les médecins se bornent à crier dans les salons contre le système de M. Leroy et contre l’usage de ses médicaments, et qu’aucun n’ait pris à tâche de le réfuter par quelque écrit solide. Quoi ! messieurs les philanthropes, un docteur osa publier un système qui sape les fondements de votre art, et vous ne vous élevez pas contre la fausseté de ses principes ! Vous avez son livre entre les mains, et vous ne le combattez pas page par page ! vous ne foudroyez pas un ouvrage qui ne vous représente que comme des charlatans ? Où