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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/274

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donc est votre humanité ? Si son système n’est qu’un tissu d’erreurs et son purgatif un poison subtil, pourquoi n’éclairez-vous pas le monde sur une chose qui le touche de si près ? Vous aurez beau dire que M. Leroy est un fou ; à moins que vous ne le prouviez par de bonnes raisons, quiconque a lu son ouvrage, ne le pourra pas croire uniquement parce que vous le dites.

Ciel de la Guadeloupe.

J’ai déjà donné une idée du beau ciel de la zone torride. Mais autre chose est de le considérer au loin, sur la plaine de l’Océan, ou de ne le voir que dans le voisinage des terres. Ici il est beaucoup plus nuageux, beaucoup plus sombre, parce que les montagnes semblent exercer sur les nuages et sur les vapeurs une force attractive qui les accumule dans leurs environs. Ainsi, tandis qu’on est plongé dans une atmosphère épaisse et humide, ou qu’on est pénétré par une petite pluie continuelle, on voit les rayons brillants du soleil se réfléchir sur la surface tremblante des eaux. Souvent même, dans les hauteurs, la pluie tombe deux jours de suite sans discontinuer, tandis qu’on jouit du plus beau temps sur les bords de la mer.

L’état du ciel à la Guadeloupe varie selon bien