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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/299

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d’être relevés. Ce qu’il y a de plus déplorable, c’est qu’un grand nombre ont coulé bas, et cette circonstance nous fait appréhender qu beaucoup de personnes n’aient péri, outre toutes celles déjà si nombreuses dont la mort a été constatée.

» Nous voudrions pouvoir terminer ici le récit affligeant de nos désastres ; mais malheureusement l’ouragan n’a point borné ses effets à la mer. Nous apprenons de la campagne que toutes les plantations et les bâtiments, sur presque toutes les habitations de l’île, ont souffert considérablement. Plusieurs ont été totalement emportés par le vent. Sur quelques habitations, des nègres ont été tués ; ce qui, joint à la destruction des cannes, a détruit tout l’espoir de la récolte prochaine. Il est impossible d’estimer la perte que notre malheureuse colonie vient d’essuyer.

» La totalité des bâtiments de différentes nations jetés à la côte, est de soixante-seize plus vingt-six caboteurs.

» Tortole et Saint-Jean ont souffert considérablement. À Tortole, presque toute la ville a été