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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/298

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la bourrasque était dans sa plus grande force, et d’une violence telle, que les plus anciens habitants de notre île e se souviennent pas d’en avoir vu de pareille. Le vent passait, par intervalles, de l’ouest-nord-ouest au sud-ouest.

» Au point du jour, le vent s’étant un peu calmé, la ville et le port présentèrent le spectacle le plus déchirant que l’on puisse imaginer. Toutes les clôtures ont été détruites ; plusieurs maisons découvertes et quelques-unes entièrement renversées. Tous les quais sont fortement endommagés, et beaucoup ont été emportés. Quand le vent fut suffisamment apaisé et que les torrents de pluie eurent cessé d’obscurcir l’atmosphère, alors nous découvrîmes toute l’étendue de nos pertes. De tous les nombreux bâtiments qui flottaient dans notre port le 21 au matin, pas un seul n’a échappé à l’ouragan, excepté le vaisseau de S. M. Britannique le Salisbury, amiral Campbell, qui avait beaucoup dérivé de sa position, le bâtiment danois Doris, la goélette danoise Patriot, et deux bateaux.

» Toute la côte, à l’extrémité sud-est du port, est totalement couverte de bâtiments naufragés, et il est à croire que très-peu seront en état