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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/323

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Le sol de la Grande-Terre est, généralement parlant, bas et plat. On y trouve cependant des mornes assez élevés. On n’en a jamais sondé l’intérieur, en y pratiquant des puits profonds, pour s’assurer de la nature et de l’arrangement des différentes couches qui peuvent le former ; et l’on n’a guère examiné, jusqu’ici, que la superficie, où l’on n’a trouvé que du calcaire ; encore remarque-t-ont dans la disposition des débris de coquilles et de pierres qui composent les élévations, un mélange, une confusion, un désordre qu’on ne peut attribuer qu’à des mouvements extraordinaires, comme à de violentes secousses de tremblement de terre, peut-être à des actions plus immédiates des volcans, puisque, presque partout, on y trouve des produits volcaniques. Ce désordre, je l’ai remarqué à la Pointe-à-Pitre, dans le sein du morne de la Victoire, qu’on aplanissait alors.

Les roches calcaires de la Grande-Terre sont d’un blanc sale et tirant sur le jaune. Elles renferment des madrépores, des plantes, des coquilles à différents états d’altération, même des poissons pétrifiée saisis dans une pâte très-dure.

En 1807, sous le gouvernement du général