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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/327

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calcaires des Antilles, comme les restes d’une partie du continent qui aurait été abîmée par l’action dévastatrice des volcans.

Le sol de la Guadeloupe proprement dite est entièrement volcanique. Ce n’est qu’un amas immense de débris divers qui tous ont subi, à différentes époques, l’action terrible des feux souterrains. Partout où le géologue porte ses pas, il n’aperçoit que des laves plus ou moins compactes, diversement colorées, en plus ou moins grandes masses, des scories, des ponces, de la pouzzolane, des tuffeaux, des sables et d’autres matières élaborées dans le sein des volcans. En vain y chercherait-il des couches calcaires. Tout y est bouleversé, confondu.

Trois groupes de volcans bien séparés se partagent la partie méridionale de la Guadeloupe. Le plus imposant est, sans doute, celui de la Soufrière. Il comprend la Soufrière, volcan dont le sommet, élevé de sept cent quatre-vingt-dix-neuf toises au-dessus du niveau de la mer, brûle encore, et dont je donnerai plus loin une idée ; le volcan du morne de la Madeleine, la plus grosse montagne de l’île ; celui du morne Mitan, qui se rattache immédiatement à la Soufrière, dont il n’est séparé