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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/336

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très-pauvre, ; on n’y voit que de chétifs arbrisseaux, des fougères et des mousses.

Nous gravîmes enfin la Soufrière, sur le flanc de laquelle nous ne trouvions plus que des mousses et des fougères de moins en moins longues, à mesure que nous nous élevions davantage, et nous arrivâmes au sommet, par le pied du grand piton, à dix heures un quart. Le thermomètre marquait 13°. Ce piton est le plus, élevé ; il est de forme pyramidale ; on l’aperçoit de presque tous les points de l’île. À quelques pas de là, sur la droite, est une masse énorme de rochers qui ne sont autre chose que des laves compactes, où l’on trouve une sorte de caverne formée par l’écartement de deux rochers, et qu’on appelle la grotte des Cinq-Amis. Cette masse se dirige vers le sud-est. Après avoir paré une averse dans cette grotte, nous traversâmes, avec peine, des amas de roches formées d’une lave qu’on pourrait regarder, ainsi que toutes les autres grandes masses, comme la lave principale, et nous arrivâmes, par la porte d’Enfer, sur le plateau. C’est un lieu assez irrégulier dans son contour, qui peut avoir quarante mètres dans sa plus grande longueur et trente dans sa plus grande largeur. Le plan en est parfaitement horizontal, et l’on n’y voit que du sable et du