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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/338

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dans les bases de la montagne. Près du pont de rochers, elle offre un abîme dont on ne connaît pas la profondeur, et qu’on ne peut mesurer à cause de l’irrégularité de sa direction et de ses parois. J’y laissai tomber une pierre : pendant quelques secondes, je l’entendis tomber de rochers en rochers ; je ne distinguai plus ensuite qu’un bruit sourd qui s’affaiblit de plus en plus.

Sur le bord de cette fente et du côté du plateau, est le morne à Découvertes, ce morne d’où nous découvrîmes, dans un voyage postérieur à celui-ci, un des plus beaux spectacles que j’aie jamais vus, et dont j’ai donné une idée dans un des chapitres précédents.

Sur les deux parois de cette fente, et principalement au sud du pont, se voient, à différentes hauteurs, une foule de petits trous de divers diamètres, d’où sort de la fumée et du soufre.

Après avoir promené nos regards sur cette première scène, nous passâmes sur le pont et nous gravîmes avec peine le reste de la paroi orientale de la fente, et nous nous trouvâmes sur un plateau bien différent de celui que nous avions parcouru. Son sol est on ne peut plus irrégulier, semé de