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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/349

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UNE JOURNÉE DE MA VIE

À LA GUADELOUPE.



Contre l’ordinaire, mon sommeil avait été singulièrement troublé ; plusieurs fois je m’étais senti piqué. Je voulus savoir la cause de cette tracasserie ; je me levai donc pour inspecter mon lit. J’agitai doucement un flacon dans lequel je conservais quelques mouches phosphoriques (mouches à feu), et à la vive lumière qu’elles répandirent soudain, j’aperçus, à la fois, un assez bon nombre de punaises, deux ravets, un scorpion et une bête à mille pattes. Pour éviter de nouvelles attaques de ces importuns insectes, je pris le parti de ne me point recoucher.

J’ouvris mes jalousies pour respirer l’air frais et pur du matin. Le ciel était sans nuages, les