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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/356

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moins exposés au redoutable fléau de la fièvre jaune ; du point où j’étais, ce quartier, bien planté et comme adossé à la chaîne des hautes montagnes, ne produisait pas un effet bien pittoresque ; toutes ses parties semblaient ne faire qu’un tout. Mais le Wellmont se présentait sous un aspect bien différent. C’est un groupe de montagnes isolé, baigné d’un côté par la mer, dominant et la fertile vallée du Dos-d’Âne, et le fort Saint-Charles qui défend la ville. Toutes ses pentes, diversement plantées, et ses habitations, bien séparées, offraient une riante et belle image.

Cependant, je me remis en route. J’avais encore seize milles environ à parcourir avant d’arriver au sommet du volcan, et sur un terrain rapide et très-inégal. Comme je ne voulais m’arrêter qu’en revenant et pour coucher seulement, je fus obligé de tourner plusieurs habitations appartenant à des personnes de ma connaissance, afin de n’être point aperçu, et après avoir traversé péniblement des propriétés abandonnées et des lieux assez sauvages, j’arrivai tout en sueur à la limite des grands bois.

Jusqu’ici, je n’avais foulé qu’un sol possédé par quelques blancs et que pourraient, à juste titre,