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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/84

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appartiennent à tout le monde. Chacun y a un droit égal. On y éprouve un sentiment de liberté qu’on n’éprouve point ailleurs. Là, seul avec la nature, on se croit transporté aux premiers âges du monde, où l’homme, sans faste, sans orgueil, sujet seulement à la loi éternelle, coulait en paix des jours purs et tranquilles.

Je ne ferai point l’énumération des diverses espèces d’arbres qui croissent dans ces bois. J’en nommerai seulement quelques-uns qu’un fréquent usage a rendus célèbres. On y trouve donc :

Le gommier, grand et gros arbre à bois résineux dont on fait les pirogues, et bien connu, sans doute, des Caraïbes.

L’acomat franc et l’acomat boucan, dont le bois, très-dur, incorruptible, est d’un grand usage dans les constructions. On s’en sert principalement pour les moulins à sucre.

Le pistolet, bois très-compacte, susceptible d’un beau poli ; on en fait des meubles.

Le bois rouge, d’un tissu très-serré, d’un rouge foncé, prenant un très-beau poli. Il sert également à le fabrication des meubles.