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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/87

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Le bois de rose, employé avec tant de succès dans l’ébénisterie.

Bois-dou-caca, de construction, dur, répandant, lorsqu’on le travaille, la fétide et rebutante odeur des excréments humains ; cette odeur est si forte qu’elle attire, sur ceux dont les vêtements en sont imprégnés, les mouches des environs.

Le coubaril, bois très-dur, prenant un très-beau poli, d’une belle couleur marron et dont on fait toutes sortes de meubles.

Le savonnier, dont les baies, ramollies et macérées dans l’eau, forment un bon savon qui mousse presqu’autant que le savon ordinaire ; j’ai eu la curiosité de m’en servir pour ma barbe, et j’en ai été fort content.

Le fromager, d’une grosseur extraordinaire ; j’en ai mesuré un qui avait deux mètres trois décimètres de diamètre. Il en est un aux Trois-Rivières, sur le bord du chemin et devant l’habitation de M. Venture, se disant de Paradis, qui offre presque cette dimension ; je ne l’ai cependant pas mesuré. Cet arbre superbe porte un fruit allongé dont le plus grand diamètre varie de quatre à cinq pouces,