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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/98

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bois, on rallume le feu, on fait du café ; après l’avoir pris, on partage les diablotins, puis chacun retourne chez soi.

Rivières.

Les rivières de la Guadeloupe ne sont que des torrents qui ont leur source dans les grands bois, au pied ou sur le flanc des montagnes ; ces sources sont alimentées par les pluies, par les nuages, et par les vapeurs humides qui reposent presque continuellement sur le sommet des hautes montagnes ; et ce n’est point ailleurs qu’il en faut aller chercher l’origine. À la Grande-Terre, il n’y a point de rivières, parce qu’il n’y a point de montagnes. La Soufrière, beaucoup plus élevée que toutes les autres, exerce sur les nuages et sur les vapeurs humides de l’atmosphère une force attractive beaucoup plus énergique ; aussi en est-elle plus souvent couverte et doit conséquemment fournir beaucoup plus d’eau aux réservoirs souterrains ; c’est en effet dans son département que les sources, sont les plus abondantes, et que naissent les plus fortes rivières.

D’après l’idée que j’ai donnée de l’aspect de la Guadeloupe, on doit facilement comprendre que