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Page:Lope de Vega - Théâtre traduction Damas-Hinard tome 1.djvu/254

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Tello.

Embrassez-moi.

Nuño.

Je voudrais que cette maison fût un monde, et que vous fussiez le seigneur de ce monde.

Tello, à Juana.

Comment vous nommez-vous, ma petite ?

Pélage.

Pélage, seigneur.

Tello.

Je ne te parle pas, à toi.

Pélage.

Alors je me suis trompé.

Juana.

Juana, à votre service.

Tello.

Elle est gentille.

Pélage.

Oh ! vous ne la connaissez pas. Il faut voir, quand quelque garçon s’avise de la pincer, comme elle vous lui donne de sa cuiller à pot sur la tête rudement. Une fois, pour ma part, ayant voulu m’approcher de la marmite, je reçus d’elle un coup dont je demeurai deux mois durant tout étourdi.

Tello, à Léonor.

Et vous, votre nom ?

Pélage.

Pélage, seigneur.

Tello.

Ce n’est pas à toi que je parle.

Pélage.

Alors je me suis trompé.

Tello.

Comment vous appelez-vous, ma petite ?

Léonor.

Moi, seigneur ? Léonor.

Pélage, à part.

Il s’informe des jeunes filles, et des garçons pas du tout. — (Haut.) Moi, seigneur, je m’appelle Pélage.

Tello.

Es-tu quelque chose à quelqu’un d’elles ?

Pélage.

Oui, seigneur, je suis le porcher.

Tello.

Je demande si tu es le mari ou le frère…

Nuño.

Imbécile !