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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/131

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eurent des gestes bien charmants de sensibilité attendrie en écrasant de l’index, au coin de leur paupière, une furtive larme quant à moi, depuis ce soir-là, je ne puis plus entendre la pleurarde romance du Pâle voyageur sans un léger serrement d’angoisse autour du péricarde, mais il faut dire aussi que je suis très bête et que, malgré mes trente-quatre ans, je n’ai jamais pu lire dans le paroissien ce passage enfantin des litanies de la vierge :

Ayez pitié de l’isolement du cœur.
Ayez pitié de ceux qui s’aiment et qui ont été séparés.

sans me sentir les yeux mouillés et comme piqués d’une sotte envie de pleurer.