Aller au contenu

Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LOVE’S LABOURS LOST


À Henry Bauër.

FRAGMENT DE LETTRE

Les miroirs, par les jours abrégés de décembres,
Songent — telles les eaux captives — dans les chambres,
Et leur mélancolie a pour causes lointaines
Tant de visages doux fanés dans ces fontaines
Qui s’y voyaient naguère embellis du sourire.


Change le premier de ces vers et remplace décembres par novembres et tu auras devant toi, mon vieil Armand, la haute glace oblongue de la chambre que j’occupe ici chez Gabriel, aux Capucins, dans l’hospitalière et reposante demeure où sa femme et lui ont bien bien voulu me recueillir une vieille glace de Venise, presque effacée et si pâle dans son cadre terni, mais d’une eau