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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/147

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SOIRS DE PARIS


L’INCONNUE


PREMIÈRE PARTIE

Au dernier bal de l’Opéra, vers une heure et demie du matin : déjà las de quatre tours dans la salle et de je ne sais combien d’allées et venues dans le foyer et le couloir des loges, nous nous étions échoués, Inotey, le peintre impressionniste et moi, près du grand escalier dans une des loggias du pourtour et là, à demi-assis sur la rampe de marbre, dans un des entrecollonnements étageant sur nos têtes ses frises à double fût, nous causions, le dos presque tourné au public, tout en taquinant du bout de nos cannes de soirée la pointe exagérée de nos souliers vernis : oui, assez indiffé-