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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/177

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cela peut bien se compromettre. Le nom, le nom de cette femme ?

— Si je le savais ! mais puisque je ne le sais pas !

— Ce n’est pas pourtant la première fois que vous la voyez ?

— Non, il y a un mois que nous sommes ensemble.

— Un mois, mais alors vous la voyiez tous les jours ?

— Non, deux fois la semaine, tantôt dans un hôtel, tantôt dans un autre, jamais à la même place ; oh ! elle est arnaude, elle se menait. Plus souvent qu’elle me l’aurait donné, son nom et son adresse ?

— Alors ce n’est pas une fille, éclatai-je, pris malgré moi à l’étrangeté de cette aventure !

— Ah ! si c’en est une, c’en est une de la haute… car elle était frusquée et du linge de dessous parfumé et soigné, oh ! comme j’en ai déjà vu, faisait-il avec un orgueilleux clignement d’œil, ces aventures-là nous arrivent encore plus souvent qu’on ne croit, à nous autres… lutteurs et acrobates…