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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/203

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— Les adorables vers ! De qui ?

— De M. de Banville, répondait la chanteuse.

— Ah ! M. de Banville, ma chère, l’auteur de la Femme de Socrate..........

Vous vous rappelez, ma chère, nous l’avons vu trois mardis de suite aux Français.

— Parfaitement ; Samary avait une charmante robe rouge.

— Je m’en souviens… Cette pauvre Samary !

— Et la musique ? pépiait une autre voix, de Messager, n’est-ce pas ?

— Messager, l’auteur des Deux Pigeons !

— Pardon, intervenait alors l’accompagnateur en achevant d’éponger la sueur d’un front extraordinairement pâle, l’auteur est ici, là-bas, au fond du salon.

Et toutes les nuques, les blondes et les brunes, de virevolter en arrière… Oh ! le joli mouvement tournant et quel ensemble dans l’exécuté !

— L’auteur. Mais c’est Hermann, ce cher Hermann. Et toutes les robes de s’envoler. Toutes ces dames sont maintenant à l’autre extrémité du salon où d’autres femmes, plus mûres et plus initiées,