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Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/83

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DANS UN BOUDOIR


À Monsieur Edmond de Goncourt.


En rentrant à Paris fais-moi le plaisir de t’arrêter une heure à la station d’Avranches et d’y aller serrer la main à mon vieil ami Boismesnil, me disait ma dernière lettre chargée, reçue de Paris à Valognes.

J’avais beaucoup entendu parler dans mon enfance de l’ami Boismesnil, ce vieux boscot de Boismenil, « car il a une fameuse bosse, l’ami Mesnil, » s’esclaffait toujours mon père, dont les yeux s’allumaient alors à la fois joyeux et attendris. Ce n’était donc pas précisément ni un jeune homme ni un grenadier de la garde que je m’attendais a trouver au 13 de la rue des Venelles, quand je m’y présentai le 14 mai 18.., demandant à voir le docteur Boismesnil.

Mais ce que je ne m’attendais pas à rencontrer