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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/10

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viii
mes fleurs poétiques.


Dès que les lueurs cristallines
De l’aurore au ciel s’allumaient,
D’invisibles mains y semaient
Rubis, saphirs et cornalines.

Brillantes comme ces bijoux
S’éveillaient mes plantes fleuries, —
Roses, marguerites chéries, —
Au chant du rossignol si doux.

Ô fleurs ! objets de ma tendresse,
Je vous cultivai de mon mieux ;
Je vous donnai des soins pieux
Dans les heures de ma jeunesse !