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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/118

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Les Fleurs poétiques.

Qui redoublait pour toi. Je t’aimais trop, hélas !
Car tu m’as oublié, sans aucune espérance ;
Tu restes insensible aux pleurs, à la souffrance
Qui va me conduire au trépas !

Avec le doux printemps et son tendre sourire,
Ses rayons argentés, sa verdure et ses fleurs ;
Avec l’azur du ciel et du flot qui soupire.
Je sens renaître mes douleurs.
Je songe aux jours passés et mes larmes amères
Coulent au souvenir de ces jours éphémères ;
Le sombre désespoir glace mon âme, hélas !
Et mon cœur est rempli de mortelle tristesse.
La belle Évangéline repousse ma tendresse :
Je souffrirai jusqu’au trépas !