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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/119

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Roses et Marguerites.


Quand l’automne glacé désole nos rivages,
Les pauvres fleurs des champs s’inclinent pour mourir
Et jonchent les sentiers dans les sombres bocages :
Ainsi mon cœur va se flétrir !
Que ne puis-je, ô mon Dieu ! descendre dans la tombe,
Comme un rameau sans sève et la feuille qui tombe,
Puisque tant de malheurs s’attachent à mes pas !
Hélas ! combien de temps dois-je languir encore ?
Je voudrais ne plus voir le retour de l’aurore.
Oui, je désire le trépas !