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Page:Loti - L’Horreur allemande, 1918.djvu/17

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N’est-il donc plus de toute évidence que nous faisons la guerre pour nous défendre, les uns aussi bien que les autres, contre la plus abominable agression qu’aient connue les temps modernes et qui dépasse en horreur ce qu’avaient osé jadis les tyrans Barbares. Les « riches », comme on les appelle souvent sans bienveillance dans les classes plus humbles, les « riches », mais ce sont précisément ceux-là au contraire qui auraient eu le moins à souffrir des tyrannies et rapacités du Monstre de Berlin, les travailleurs pauvres se seraient affaissés plus vite encore sous les terribles saignées allemandes.

Chers petits enfants de France, prenez le temps de la lire, cette brochure, bien qu’elle soit infiniment moins attrayante que les jolis livres qui vous seront donnés en même temps le jour de vos distributions de prix. Lisez-la, car elle n’est pas une œuvre de haine, mais de vérité et de justice. Que ceux d’entre vous qui ont eu le bonheur de ne pas naître dans nos provinces envahies, que ceux qui ont même été préservés de voir nos effroyables dévastations, en trouvent ici le compte rendu, que je viens d’écrire d’après nature,