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Page:Loti - L’Horreur allemande, 1918.djvu/18

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aux Armées, avec un grand effort d’exactitude.

Chers petits enfants de France, je ne vous demande pas, quand le sort des armes aura tout à fait tourné, d’aller vous venger, de l’autre côté du Rhin, et de faire là-bas ce que je vous raconte qu’ils ont fait chez nous. Non, laissez cela aux officiers et aux soldats d’un kaiser, — et du reste, n’est-ce pas, vous n’en seriez heureusement point capables. Mais cependant n’oubliez jamais. Ces gens d’Allemagne, je vous assure, ne sont pas des hommes dignes de fraterniser avec vous. Plus tard, quand ils tenteront de revenir encore s’insinuer cauteleusement à notre foyer, fermez-leur bien vos portes. Gardez-vous d’eux toujours, comme des loups et des vampires. Et tâchez que désormais notre bien-aimée patrie, instruite enfin par l’excès de ses malheurs, reste uniquement et plus que jamais française.


Juillet 1917.