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Page:Loti - L’Horreur allemande, 1918.djvu/277

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SON PLUS RECENT BAFOUILLAGE

même en Allemagne, au milieu de nos deuils, quand nous avons appris de sa bouche candide que son ami le Seigneur Dieu lui avait mis sur les épaules la bien lourde charge d’améliorer le monde ; qu’il était surtout le prince de la paix et qu’il ne se battait que « pour faire triompher la conception prussienne, allemande, germanique du droit, de la liberté, de l’honneur et de la morale » (sic). Quelle insanité, quelle misère ! Oui, c’est bien la peur, la Grand’Peur devant l’abomination de son œuvre, qui déjà le tenaille au ventre ; peur de toutes les nations civilisées que le dégoût soulève contre lui, mais peur aussi de son propre peuple qu’il a si impudemment trompé et qui déjà s’ameute à ses trousses, avec de la haine plein ses millions de gros yeux bleu faïence. — « Si pourtant on le pendait, celui-là, commence-t-on à dire de l’autre côté du Rhin, est-ce que du même coup les boucheries ne finiraient pas ? »



Or, pendant que l’on festoyait le Mons-