Aller au contenu

Page:Loti - La troisième jeunesse de Madame Prune, 1905.djvu/114

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



XIX



Lundi, 21 janvier

Madame Prune caressait depuis de longs jours le rêve de venir me voir à bord, comme elle était venue jadis sur la Triomphante, il y a tantôt quinze ans, hélas ! à l’époque où s’épanouissaient, dans toute leur fraîcheur première, ses sentiments pour moi.

J’avais galamment consenti, mais, en homme correct qui craint de donner à jaser, je m’étais rendu chez madame Renoncule ma belle-mère pour la prier de chaperonner la visiteuse. Et, afin d’enlever même tout caractère clandestin à cette entrevue, j’avais convié aussi deux de