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Page:Loti - La troisième jeunesse de Madame Prune, 1905.djvu/179

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XXX



Février.

Madame Ichihara la marchande de singes, et mademoiselle Matsumoto sa fille, revenaient aujourd’hui d’une promenade à la campagne, en robe de soie claire, rapportant de longs rameaux tout blancs de fleurs : c’étaient de ces pruneliers sauvages que l’on appelle chez nous de l’épine noire et dont la floraison, dans nos haies et nos bois, précède toujours le printemps. (Je suis en coquetterie, depuis une quinzaine de jours, avec madame Ichihara.)

Ces dames avaient été cueillir leurs gracieuses primeurs dans un vallon abrité, connu d’elles