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Page:Loti - La troisième jeunesse de Madame Prune, 1905.djvu/183

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front tout bouffi par l’hydrocéphale ; embryons humains ayant des tentacules de poulpe ; fragments d’êtres qui s’étreignent, ricanent la luxure, et dont les corps finissent en amas confus de racines ou de viscères…

Et cette mousmé si agréablement habillée, à côté d’une fine potiche où des branches de fleurs sont posées d’une façon exquise, cette mousmé au perpétuel sourire, étalant avec grâce tant de monstruosités qui ont dû coûter jadis des mois de travail, cette mousmé est comme une vivante allégorie de son Japon, aux puériles gentillesses de surface et aux inlassables patiences, avec, dans l’âme, des choses qu’on ne comprend pas, qui répugnent ou qui font peur…