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Page:Loti - La troisième jeunesse de Madame Prune, 1905.djvu/256

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de terre cuite, posées sur les portes ou dans les jardinets, et leurs visages, émergeant de l’eau claire, témoignaient d’un innocent bien-être… Si madame Prune aussi, me disais-je, allait être dans son bain !…

Et elle y était !

Quand j’eus fait tourner le mécanisme à secret du portillon, j’aperçus dès l’abord une cuve, qui m’était depuis longtemps connue, et d’où s’échappait une nuque charmante, comme sortirait une fleur d’un bouquetier. Et la baigneuse, spirituelle et enjouée même dans les occurrences les plus prosaïques de la vie, s’amusait gracieusement toute seule à faire : « Blou, blou, blou, brrr ! » en soufflant à grand bruit sous l’eau.