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Page:Loti - La troisième jeunesse de Madame Prune, 1905.djvu/307

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LII



Mardi, 15 octobre.

Après beaucoup de tergiversations, de contre-ordres, nous voici cependant de retour dans ce Nagasaki, que je ne pensais plus jamais revoir : je me dis cela, dès ce matin au réveil, et, d’avance, je m’en amuse tant ! Au moins trois semaines à y rester, et pendant la plus délicieuse saison de l’année, les jardinets pleins de fleurs, le tiède soleil d’octobre mûrissant les mandarines et les kakis d’or, du haut d’un ciel tout le temps bleu.

Mon empressement joyeux à m’habiller pour aller courir est comme un regain de ce que