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Page:Loti - La troisième jeunesse de Madame Prune, 1905.djvu/339

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qui, chez nous, serait internée tout de suite par la police des mœurs.


Je me rends ensuite chez madame Renoncule. Très corrects, très bien, avec juste la dose d’émotion qui convenait, mes adieux à ma belle-mère — et à son jardinet, que je suis sûr de revoir dans mes songes, aux périodes de spleen.

Plus gentils, mes adieux à ma petite Pluie-d’Avril, qui reste prosternée au seuil de sa porte, avec M. Swong dans les bras, tant que je suis visible au bout de la rue solitaire. Pauvre mignonne saltimbanque ! Obligée par métier d’être un peu comme ces jeunes chats qui font ronron pour tout le monde, je crois cependant qu’elle me gardait un peu plus d’amitié qu’à tant d’autres.

Pour la fin j’ai réservé madame Prune et ses effusions probables. Depuis cette visite du mois dernier, où je la trouvai aux prises avec son médecin, croirait-on que je n’ai plus songé à m’informer d’elle…

Je commence donc l’ascension de Dioudé