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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/182

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fêtes, des festins et des danses ; lorsqu’il est offert par une Tahitienne à un jeune homme, il a le même sens à peu près que le mouchoir jeté par le sultan à son odalisque préférée.

Toutes les Tahitiennes avaient ce jour-là des tiaré dans les cheveux.


J’avais été mandé par Ariitéa pour lui faire société pendant ce lunch officiel, — et la pauvre petite Rarahu, qui n’était venue que pour moi, m’attendit longtemps sur le pont, pleurant en silence de se voir ainsi abandonnée. Punition bien sévère que je lui avais infligée là, pour un caprice d’enfant qui durait depuis la veille et lui avait déjà fait verser des larmes.

XXVI

La traversée durait depuis deux heures, nous approchions de l’île de Moorea.

On faisait grand bruit au carré du Rendeer ; une dizaine de jeunes femmes, choisies parmi les plus