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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/227

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saient venir de France, par la voie des paquebots du Japon, leurs gants à plusieurs boutons et leurs toilettes parisiennes.

Honolulu, une grande ville avec des tramways, un bizarre mélange de population ; des Hawaïens tatoués dans les rues, des commerçants américains et des marchands chinois.

Un beau pays, une belle nature ; une belle végétation, rappelant de loin celle de Tahiti, mais moins fraîche et moins puissante pourtant que celle de l’île aux vallées profondes et aux grandes fougères.

Encore la langue maorie, ou plutôt un idiome dur, issu de la même origine ; quelques mots cependant étaient les mêmes, et les indigènes me comprenaient encore. Je me sentis là moins loin de l’île chérie, que plus tard, lorsque je fus sur la côte d’Amérique.

II

À San-Francisco de Californie, notre seconde relâche, — où nous arrivâmes après un mois de traversée, je trouvai cette première lettre de