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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/228

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Rarahu qui m’attendait. (Elle avait été remise au consulat d’Angleterre par un bâtiment américain chargé de nacre, qui avait quitté Tahiti quelques jours après notre départ.)


I te Loti, taata huero tave tave no te atimarara peretani no te pahi auai Rendeer.

(À Loti, homme porte-aiguillettes de l’amiral anglais du navire à vapeur Rendeer.)


E tau here iti e ! Ô mon cher petit ami !
E tau tiare noanoa no te ahiahi e ! Ô ma fleur parfumée du soir !
E tau tiare noanoa no te ahiahi e ! Ô ma fleur parfumée du soir !
e mea roa te mauiui no tau mafatu mon mal est grand dans mon cœur
no te mea e aita hio au ia oe… de ne plus te voir…
E tau fetia taiao e ! Ô mon étoile du matin !
te oto tia nei ra tau mata mes yeux se fondent dans les pleurs
no te mea e aita hoi oe amuri noa tu !… de ce que tu ne reviens plus !…
.......... ..........
.......... ..........
Ia ora na oe i te Atua mau. Je te salue par le vrai Dieu, dans la foi chrétienne.
Na to oe hoa iti, Ta petite amie,
Rarahu. Rarahu.


Je répondis à Rarahu par une longue lettre, écrite dans un tahitien correct et classique, — qu’un bâtiment baleinier fut chargé de lui faire parvenir, par l’intermédiaire de la reine Pomaré.

Je lui donnais l’assurance de mon retour pour