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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/268

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Chacun de nous procéda sans bruit à sa toilette, en se plongeant dans l’eau de la mer. — Après quoi nous fîmes des cigarettes de pandanus en attendant le soleil,

Le lever du jour fut calme et splendide ; tous les fantômes de la nuit s’étaient envolés ; je m’éveillais de ces rêves sinistres avec une intime sensation de bien-être physique.

Et bientôt, quand j’aperçus Tahiti, Papeete, la case de la reine, celle de mon frère, au beau soleil du matin ; — Moorea, non plus sombre et fantastique, mais baignée de lumière, je vis combien j’aimais encore ce pays, malgré ce vide qui venait de se faire pour moi, et ces liens du sang qui n’existaient plus ; — et je pris en courant le chemin de la chère petite case où Rarahu m’attendait……

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

XXV

… Le jour fixé par la petite princesse pour lâcher dans la campagne les oiseaux chanteurs était arrivé.

Nous étions cinq personnes qui devions procé-