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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/289

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étaient venus à Tahiti, qui savaient que maintenant leur carrière était finie, et dont le cœur se serrait en songeant qu’ils ne reviendraient plus……

La princesse Ariitéa vint à moi, plus animée que de coutume, et parlant plus vite :

— « La reine vous prie, Loti, dit-elle, de vous mettre au piano ; de jouer la valse la plus bruyante que vous pourrez, de la jouer très vite ; de la continuer sans interruption par une autre danse, — et puis encore par une troisième, — afin de ranimer un peu ce bal qui a l’air de mourir…… »

Je jouai avec fièvre, en m’étourdissant moi-même, tout ce que je trouvai au hasard sur le piano. — Je réussis pour une heure à ranimer le bal ; mais c’était une animation factice, — et je ne pouvais pas plus longtemps la soutenir.

XXXIV

Vers trois heures du matin, quand le salon fut vide, j’étais encore au piano, jouant je ne