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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/325

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LXXXIII


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Nous croyions, ma sœur et moi, revenir encore l’été suivant dans ce village…

Mais Azraël passa sur notre route ; de terribles choses imprévues bouleversèrent notre tranquille et douce vie de famille.

Et ce ne fut que quinze années plus tard, après avoir couru le monde entier, que je revis ce coin de la France.

Tout y était bien changé ; l’oncle et la tante dormaient au cimetière ; les grands cousins étaient dispersés ; la cousine, qui avait déjà quelques fils d’argent mêlés à ses cheveux, se préparait à quitter pour toujours ce pays, cette maison vide où elle ne voulait plus rester seule ; et la Titi, la Maricette (qui