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Page:Loti - Roman d’un enfant, éd. 1895.djvu/46

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LE ROMAN D’UN ENFANT

ces lignes déjà si planes, une autre petite raie bleuâtre plus complètement droite, — et attirante, attirante à la longue comme un grand aimant patient, sûr de sa puissance et pouvant attendre.

Ma sœur, et mon frère dont je n’ai pas parlé encore, étaient de bien des années mes aînés, de sorte qu’il semblait, alors surtout, que je fusse d’une génération suivante.

Donc, ils étaient pour me gâter, en plus de mon père et de ma mère, de mes grand’mères, de mes tantes et grand’tantes. Et, seul enfant au milieu d’eux tous, je poussais comme un petit arbuste trop soigné en serre, trop garanti, trop ignorant des halliers et des ronces…