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Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 10.djvu/73

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scène jusqu’à rendre incompréhensible le coup de théâtre :


Mais je veux en revanche une chose de vous (!)
C’est de pousser tout franc et sans nulle chicane (!)
L’union de Valère avecque Mariane (!)
De renoncer vous même à l’injuste pouvoir (!)
Qui veut du bien d’un autre enrichir votre espoir (!)
Et…
— Non, Madame ! Non ! ceci doit se répandre.


Les pauvres vers ! Et dès lors à quoi s’adresse le veto éclatant de Damis ? À quel verbe dit-il non ? Est-ce à enrichir ? est-ce à veut ou veux, si gauchement répété ? Est-ce à renoncer ? à pousser ? Molière s’en moquait bien. Il semble n’avoir rien compris à Tartuffe, sinon que cela finissait par un mariage.

Corneille avait donné au drame son titre juste : L’Imposteur. Sganarelle a trouvé Tartuffe et le second titre est le seul que le public comprenne. Le titre de Corneille est au-dessus de sa conscience. Pourtant, Damis, qui fut le jeune Corneille et qui avait droit de prendre un pareil ton, quand Molière ne l’eut jamais, voulut ce titre : L’Imposteur. C’est le bon.

Et Damis qui fut Alceste et Polyeucte fit parler ainsi le fourbe de sa maison :


L’amour qui nous attache aux beautés éternelles
N’étouffe pas en nous l’amour des temporelles