Aller au contenu

Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Conduisez-moi, dit-il. Vous arrivez à l’heure exacte où je suis chargé par le Roi de lui préparer un lieu de repos. Assuré que vous avez tout disposé pour le mieux du monde, je vais cependant vous accompagner afin de présenter personnellement au retour le rapport qu’on attend de ma vigilance.


Ils passèrent la grille de la cour au moment où Giguelillot achevait d’articuler sa phrase qui fit excellente impression sur l’esprit de M. Lebirbe.

Sur l’escalier du perron, Mme Lebirbe et ses deux filles attendaient, anxieuses, les nouvelles.

— Eh bien ?

— J’ai bon espoir ! Ce jeune seigneur est page du Roi et vient reconnaître nos efforts.

Ayant ainsi présenté son jeune compagnon, le vieillard nomma tour à tour sa femme, puis sa fille aînée Galatée et sa fille cadette Philis, qui détournaient la tête avec modestie, mais regardaient du coin de l’œil avec curiosité.

Galatée était grande et de corps allongé. Elle paraissait avoir un peu plus de vingt ans. Ses cheveux d’un blond Isabelle, étaient coiffés serrés mais non sans goût, et elle se tenait toute droite