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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/109

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septembre, ce que j’ai pu faire, tu ne le croirais pas !

« C’est alors qu’il s’est fatigué de me voir sucer le membre des mâles et qu’il a imaginé de me faire gousser les femelles. Il en avait trois : une chèvre, une génisse et une ânesse. Je leur faisais minette à genoux. Aussitôt après, il enfilait celle que j’avais léchée et il déchargeait, disant qu’il aimait mieux jouir avec une bête que de donner son foutre à une putain comme moi, mais que je pouvais le chercher avec ma langue, son foutre, dans le con de la génisse ou de l’ânesse… ou dans leurs trous du cul quand il les enculait.

— Tu délires ! tu rêves ! tu inventes !

— Sur la tête de maman, je te jure que c’est vrai ! Veux-tu la preuve ? Fais-le devant moi et je te dirai d’avance comment ça se passe. Tu sais que tu n’en sais rien. Est-ce que je le saurais, moi, si je ne l’avais pas fait cinq dimanches de suite ? Dans le con de la bête, le foutre s’enfonce, il faut le repêcher avec le doigt ; mais par le cul il sort tout seul. La langue suffit !…

— Charlotte, je ne peux plus. Assez ! Assez !… Ne me dis plus rien ! Dors ! Couche-toi. Calme-toi !… Je ne sais comment te parler… Tu es folle, tu es belle, tu m’aimes, tu ne baises pas… Tu m’aimes et tu fais plus d’efforts pour me répugner que tu n’en ferais pour séduire personne…

— Jamais tu ne mettras plus ta bouche sur ma bouche.

— Non.

— Dis que je suis une salope.