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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/146

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le suis plus qu’elle quand j’ai ta queue dans le derrière ! Tu l’as crue folle parce qu’elle t’a demandé… Mais moi, je ne suis pas folle ? Je suis chaude mais je sais ce que je te dis. Écoute : moi aussi, j’ai envie que tu me…

— Veux-tu te taire !

— Moi aussi. Je te jure sur la tombe de maman que tu peux me le faire. Je sais que tu ne le feras pas. Mais je ne veux pas que cela te dégoûte. Chut ! Je vais jouir, je me branle, tu m’encules, je te dis tout… Je viens de recommencer avec Charlotte. »

Recommencer quoi ? Je n’osais pas comprendre. Elle continua en s’exaltant à chaque mot :

« Il y a une heure, quand tu m’as enculée déjà, je suis rentrée chez moi, j’ai trouvé Charlotte avec ses sœurs, je l’ai prise à part dans une autre chambre et je lui ai dit : « Veux-tu de son foutre ? J’en ai dans le cul. »

— Tais-toi ! ne me le dis pas.

— Ta gueule ! s’écria-t-elle. Je te le dirai. Je lui ai mis mon cul sur la figure et je lui ai chié dans la bouche ton foutre, et elle l’a bu ! C’est le même trou du cul qui te serre la queue, le sens-tu, s’il a du muscle, le sens-tu ? C’est le même où ta Charlotte vient de fourrer sa langue pour y chercher la dernière goutte de foutre avec de la…

— Teresa ! Si tu ne te tais pas, je t’étrangle ! Jamais je n’ai désiré une femme autant que je te désire et tu dis tout ce qu’il faut pour que je te trouve ignoble autant que tu es belle.

— Tu bandes…, fit-elle.