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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/152

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Puis, agitant son corps souple avec de longs mouvements de croupe qui assouvissaient enfin mon désir interminablement déçu, elle choisit cet instant qu’elle avait amené avec tant de patience et d’artifice, le moment où je ne pouvais plus ni la repousser ni l’interrompre, et alors, plus ardente encore que je n’étais, mais pourtant moins égarée, elle articula sans élever la voix :

« Mes trois filles sont mon bordel. Je les fiche à poil au salon, pour moi leur mère. Je fais mon choix, je prends celle qui me tente et celle-là, devant ses deux sœurs, me suce les babines du cul, me lèche la raie des fesses, me fourre la langue dans le derrière, puis revient me gousser le bouton et avale tout ce que je décharge. Et je les ai si bien dressées que je leur chie dans la bouche le foutre des hommes qui m’enculent. Je t’ai dit que tout à l’heure j’avais pris Charlotte à part ? Ce n’est pas vrai. J’ai réveillé les petites ! Elles ont tout vu ! Et Lili est jalouse ! Elle est venue me lécher le cul ensuite parce qu’il y restait une goutte ! »

Je n’en entendis pas davantage. J’étais moralement épuisé. Ma fatigue physique dépassa même toute mesure. Sans doute à la suite de la longue attente que je venais de subir, et pendant deux minutes je restai seul sur mon lit, sans mouvement comme sans pensée.