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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/208

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de Mauricette. Quand je me présentai, Lili ne put se retenir de répéter tout bas :

« Oh ! maman qui baise ! »

Je m’introduisis facilement, ne craignant qu’une chose : que la fougue de Teresa ne me laissât pas maître de moi. Mais Teresa n’oublia pas un instant… qu’elle n’était pas là pour s’amuser et qu’elle se faisait maîtresse de postures.

Aussi donna-t-elle le pas à la pédagogie sur le divertissement. Le tout dans son style ordinaire :

« Tiens, ma gosse ! regarde comme je te le donne ! L’as-tu, mon bouton ? L’as-tu ? Tu vois bien que les couilles ne te gênent pas et que ta langue me touche… Tout à l’heure tu feras comme moi, tu iras au-devant de ma langue et tu ne bougeras pas, m’entends-tu ? Si je ne me retenais, en ce moment, je donnerais des coups de cul partout et je perdrais ta langue comme je voudrais. J’ai une envie de décharger qui me coupe le derrière en quatre et une salope de queue qui se trompe de trou… qui me baise… Mais tiens… tu vas voir si je ne suis pas foutue de jouir sans bouger… »

En effet, elle resta frémissante et à peu près immobile. Mauricette fut inondée. Moi aussi ; mais je pus me retirer sans avoir perdu ce qui était nécessaire à la seconde partie du programme.

Cela est assez curieux : cette seconde partie intéressa tout le monde plus que moi et mit les quatre femmes dans un état d’excitation que je