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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/234

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— Oh ! là ! ! Miséricorde ! Qu’est-ce qui me tombe sur le bout du nez ! Il faudrait que je sois pucelle pour vous passer la langue dans le cul ! Ben ! vous en avez, du vice ! Pourquoi le bon Dieu m’a-t-il donné deux trous si c’est pas pour que je m’en serve ?

— Moi, je me sers que d’un.

— N’y a pas de quoi vous vanter. »

Jamais Lili ne cherchait une réplique ; et Mauricette, dont le bagou nous avait amusés une heure auparavant, sentit qu’il valait mieux pour elle quitter le dialogue pour le couplet où elle brillait davantage :

« Et si au lieu d’un godmiché je te donnais une queue toute vivante ?

— J’aimerais mieux ça que la queue d’un macchabée, dit Lili avec calme. Je ne suce que les queues vivantes.

— Attention ! si tu en veux une, tu vas me dire merci d’avance et me faire un joli petit travail de gousse pendant que mon ami dort dans la chambre à côté. Des baisers sur la figure, la langue autour de l’oreille et les dents derrière le cou ; c’est le commencement.

Ensuite tu me fais minette au bout du nichon droit et au bout du nichon gauche jusqu’à ce que je te dise : assez. Tu laisses trembler ta langue tout autour du ventre légèrement et sans mouiller ; tu mordilles les babines du chat, ta langue passe dessous, me fait à peine feuille de rose comme si elle n’osait pas, puis se fourre dedans, revient, et travaille mon pucelage dans tous les petits coins… Enfin elle attaque le bou-