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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/238

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prétexte pour se montrer bonne joueuse : un mot qui ne serait pas une raillerie à son adresse. Elle embrassa Lili en riant, puis l’empoigna par la taille, lui releva les jupes et me dit :

« Tiens ! Prends-la par où tu voudras ! »

Une autre gosse eût trouvé drôle de crier : « Maman ! on me viole ! » Mais Lili ne faisait jamais de gaffes et d’ailleurs elle avait quelque chose de plus pressé à nous dire ou plutôt à nous rappeler :

« Mademoiselle ! Mademoiselle ! mais je suis une écolière ! J’ai mon pot de vaseline dans mon petit panier !

— Ah ! fais donc ton étroite ! Dis, Mauricette. Est-ce que tu as besoin de vaseline ? Je vais te cracher dessus. Tiens-toi bien ! »

Et, Lili s’étant placée pour jouer à saute-mouton, Ricette se mit à cheval sur elle, mais à rebours et sur la nuque pour lui fourrer la langue partout où je pouvais m’introduire. Puis, lui tenant la taille entre ses deux cuisses, elle me dit avec entrain :

« Maman a deux cons, parce qu’elle a autant de poils derrière que devant ; mais, quand Lili ouvre ses fesses, dirait-on pas qu’elle a deux trous du cul ?

— C’est encore mieux ! » dit Lili qui répondit la tête en bas.

Celui que je pris était pourtant bien un petit sexe et ai-je besoin de dire avec quelles précautions ? Oui ; il est même utile que j’y insiste pour accentuer le caractère moralisateur de mon récit. Apprenez donc, lecteur ingénu, que le jour où vous baiserez une petite fille en