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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/108

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CHAPITRE CINQUIÈME.

GUERRE CONTRE LES BELGES.

AN DE ROME 697.

(Livre II des Commentaires.)

Ligue des Belges. César s’avance de Besançon vers l’Aisne.

I. Les éclatants succès remportés par César sur les Helvètes et les Germains avaient délivré la République d’un immense danger, mais en même temps ils avaient éveillé la méfiance et la jalousie de la plupart des nations de la Gaule. Elles conçurent pour leur indépendance des craintes qu’augmenta encore la présence de l’armée romaine en Séquanie. L’irritation fut des plus vives parmi les Belges. Ils redoutaient d’être attaqués à leur tour, une fois la Gaule celtique pacifiée. Ils étaient en outre excités par des hommes considérables, qui comprenaient que, sous la domination romaine, il leur serait moins facile de s’emparer du pouvoir. Une ligue menaçante se forma entre les diverses peuplades de la Belgique ; elles se donnèrent réciproquement des otages.

César apprit ces événements dans la Cisalpine, par le bruit public et par des lettres de Labienus. Inquiet de ces nouvelles, il leva deux légions en Italie, et, au commencement du printemps[1], les envoya dans la Gaule, sous la conduite du lieutenant Q. Pedius[2]. Il est probable que ces

  1. « Inita æstate » (Guerre des Gaules, II, ii). — Æstas, d’après Forcellini, signifie l’époque comprise entre les deux équinoxes du printemps et de l’automne.
  2. Voir sa biographie, Appendice D.