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Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/133

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CHAPITRE SIXIÈME.

AN DE ROME 698.

(Livre III des Commentaires.)



guerre des venètes. — victoires sur les unelles.
soumission de l’aquitaine.
marche contre les morins et les ménapiens.

Insurrection des peuples maritimes.

I. Pendant que César visitait l’Illyrie et les différentes villes de la Cisalpine, telles que Ravenne et Lucques, la guerre éclata de nouveau dans la Gaule. Voici quelle en fut la cause : le jeune P. Crassus hivernait avec la 7e légion chez les Andes, près de l’Océan. Comme le blé manquait, il envoya plusieurs préfets et tribuns militaires demander des vivres aux peuples voisins. T. Terrasidius fut député chez les Unelles[1], M. Trebius Gallus, chez les Curiosolites, Quintus Velanius avec T. Silius, chez les Vénètes. Ce dernier peuple était le plus puissant de toute la côte par son commerce et par sa marine. Ses nombreux navires lui servaient à trafiquer avec l’île de Bretagne. D’une habileté consommée dans l’art de la navigation, il dominait sur cette partie de l’Océan. Les Vénètes arrêtèrent Silius et Velanius, dans l’espoir d’obtenir en échange la restitution des otages donnés à Crassus. Leur exemple fut bientôt suivi. Les Unelles et les Curiosolites se saisirent, dans le même dessein, de Trebius et de Terrasidius ; ils s’engagèrent avec les Vénètes, par l’organe de leurs chefs, à courir la même fortune, excitèrent les autres peuples maritimes

  1. Des manuscrits portent Esuvios, mais nous adoptons Unellos, parce que la position géographique du pays des Unelles répond mieux au récit de la campagne.