Aller au contenu

Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 2, Plon 1865.djvu/16

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nouveau par les populations des Alpes maritimes, implorèrent une seconde fois l’appui de Rome. En 629, le consul M. Fulvius Flaccus fut envoyé contre les Sallyens, et, trois ans après[1], le proconsul C. Sextius Calvinus les refoula loin des rivages de la mer, et fonda la ville d’Aix (Aquæ Sextiæ)[2].

En protégeant les Marseillais, les Romains avaient étendu leur domination sur le littoral ; en contractant d’autres alliances, ils pénétrèrent dans l’intérieur. Les Éduens étaient en guerre avec les Allobroges et les Arvernes. Le proconsul Cn. Domitius Ahenobarbus s’unit aux premiers et battit les Allobroges, en 633, à Vindalium, sur la Sorgue (Sulgas), non loin du Rhône. Plus tard, Q. Fabius Maximus, petit-fils de Paul-Émile, remportait, au confluent de l’Isère et du Rhône, une victoire décisive sur les Allobroges et sur Bituitus, roi des Arvernes. Ce succès valut à Q. Fabius le surnom d’Allobrogique[3]. Les Arvernes se disaient descendants des Troyens, et se vantaient d’une origine commune avec les Romains[4] ; ils restèrent indépendants, mais leur domination, qui des bords du Rhin s’étendait jusqu’au voisinage de Narbonne et de Marseille, fut restreinte à leur ancien territoire. Les Rutènes avaient été leurs alliés contre Fabius : ils obtinrent également de ne pas être soumis à la puissance romaine et furent exemptés de toute charge[5].

En 636, le consul Q. Marcius Rex fonda la colonie de Narbo Marcius, qui donna son nom à la Province romaine appelée Narbonnaise[6].

  1. Tite-Live, Epitome, LX.
  2. Tite-Live, Epitome, LXI.
  3. Strabon, IV, p. 154, 159. — Tite-Live, Epitome, LXI. — Florus, III, ii. — Velleius Paterculus, II, x.
  4. Lucain, I, vers 427.
  5. César, Guerre des Gaules, I, xlv. — Strabon, IV, p. 158.
  6. Cicéron, Discours pour Fonteius, iv. — Eutrope, IV, xxiii. — Velleius Paterculus, I, xv ; II, viii.